Notre perception du cloud repose sur trois termes : évolutif, flexible et efficace. Ces adjectifs, cependant, ne représentent que les capacités du cloud, et non ses avantages. Transformer ces capacités en avantages implique de comprendre la nature du cloud et d’optimiser la manière dont vous l’utilisez en fonction de ces dernières.

8 questions pour l'optimisation des coûts du cloud-Partie 1

De la sélection de votre fournisseur cloud à la réécriture de votre code pour le cloud, notre liste de contrôle de l’efficacité des coûts du cloud couvre un large éventail de tâches de planification et d’actions. Les questions que vous devriez vous poser sont les suivantes :

  1. Qui est le fournisseur de cloud le mieux adapté à nos besoins ?

  2. Nos ressources sont-elles dimensionnées de manière appropriée ?

  3. Les ressources inutilisées sont-elles régulièrement nettoyées ?

  4. Exploite-t-on efficacement les plans d’épargne ?

  5. Utilisons-nous des instances spot ?

  6. Quelle est l’efficacité de notre configuration d’auto-scaling ?

  7. Nos applications sont-elles optimisées pour le cloud ?

  8. Nos chemins réseau sont-ils optimisés ?

Pour des raisons de longueur, nous avons divisé l’article en deux parties, chacune répondant à quatre questions. La deuxième partie sera publiée dans quelques semaines. Toutefois, vous pouvez dès à présent accéder à la liste complète en téléchargeant notre dernier livre blanc Comment les DSI peuvent optimiser leurs ressources.

Guide pour les entreprises sur l’adoption des technologies et l’utilisation du cloud dans une économie en mutation.

 Qui est le fournisseur de cloud le plus adapté pour nous ? 

 L’optimisation des coûts du cloud commence par le choix du bon fournisseur de cloud et du bon modèle de cloud, qu’il s’agisse d’un cloud unique ou multi-cloud. Voici les aspects à considérer en priorité :

  • Les exigences en matière de service de vos applications : Une bonne compréhension des exigences de votre organisation et de votre secteur en matière de services est essentielle pour choisir le bon fournisseur de services infonuagiques. Chaque fournisseur a sa propre gamme de services et ses propres spécialités. Choisissez celui qui répond le mieux aux besoins de votre entreprise en matière de cloud. Par exemple, les entreprises ayant des besoins de services variés peuvent envisager AWS, connu pour sa vaste gamme de services, tandis que celles ayant des objectifs commerciaux spécifiques avec des besoins en apprentissage automatique (ML) peuvent envisager GCP, grâce à la capacité d’analyse de données de BigQuery.

  • Investissements technologiques et accords de licences existants : Il peut y avoir des avantages en termes de coûts lorsque votre fournisseur de cloud propose également la pile technologique que vous utilisez déjà. Par exemple, si vous avez beaucoup investi dans les technologies Microsoft, comme Windows Server et Microsoft SQL, il est plus rentable de les gérer  sur Azure plutôt que sur d’autres solutions infonuagiques.

  • Besoins en transfert de données à fort volume : Des volumes importants de données peuvent entraîner des coûts plus élevés dans un scénario multi-cloud, en raison des frais de transfert de données entre les fournisseurs. Par exemple, si votre organisation doit déplacer un volume important de données du stockage hébergé avec le fournisseur de cloud A vers un service de base de données avec le fournisseur de cloud B, les coûts de transfert des données seront plus élevés que lorsqu’elles sont déplacées dans le même écosystème de fournisseurs.

 Nos ressources sont-elles dimensionnées correctement ? 

Les entreprises adoptent des services infonuagiques en pensant qu’elles ne paient que pour ce qu’elles utilisent. Mais une manière plus précise de le dire serait qu’elles paient pour ce qu’elles fournissent. Cela met en évidence l’importance de la bonne taille, ce qui signifie sélectionner la bonne taille et le bon type de ressources cloud pour chaque charge de travail, tout en évitant le surprovisionnement et le sous-provisionnement des ressources.

  • Sélection des instances :  Le calcul, la mémoire et le stockage sont généralement les premiers critères pris en compte avant de sélectionner une instance. Il existe des cas généraux où tous ces éléments sont équilibrés, adaptés à des charges de travail comme les serveurs web, et d’autres cas où les ressources sont optimisées pour une métrique particulière. Par exemple, une instance optimisée pour le calcul est proposée au prix le plus bas par unité de calcul, ce qui est idéal pour les applications à fort coefficient de calcul, comme les jeux.

Choisir la bonne instance pour votre charge de travail détermine non seulement les performances, mais également la rentabilité.

Surprovisionnement :  

Le surprovisionnement est généralement dû à :

  • Mauvaises prévisions de la charge de travail : par exemple, l’allocation des ressources lors du déploiement de nouveaux produits ou fonctionnalités en fonction d’une certaine quantité de trafic. Ces ressources sont laissées inutilisées lorsque le trafic attendu ne se présente pas.

  • Allocation de ressources non optimisée : par exemple, l’allocation d’une instance Elastic Compute Cloud avec un volume de démarrage de 50 Go est peu rentable lorsque le système d’exploitation des applications nécessite un pourcentage d’espace disque inférieur.

Il est crucial d’avoir une prévision précise des charges de travail et une allocation optimale des ressources pour éviter à la fois le surplus et le sous-provisionnement.

Les ressources inutilisées sont-elles nettoyées régulièrement? 

Cela fait référence à la discipline consistant à supprimer les ressources inutilisées et à désactiver régulièrement les composants non utilisés dans l’environnement cloud.

  • Instances inutilisées : Ce sont des instances qui sont utilisées pendant une période spécifique, mais qui restent inactives pendant la majorité du temps.Par exemple, les machines virtuelles (VM) provisionnées pour un pic annuel dans les charges de travail ne sont pas utilisées pour le reste de l’année, ou les VM utilisées dans l’environnement de développement restent inactives pendant les heures non ouvrables. Identifier et mettre fin à de telles instances vous évitera de payer des frais supplémentaires pour des instances inutilisées. L’utilisation de scripts d’automatisation est une pratique exemplaire de l’industrie pour résoudre ce problème.
  • Instances de stockage orphelines :  Les ressources de stockage peuvent s’accumuler, surtout si elles ne sont pas associées à des instances ou services actifs. Par exemple, vous pouvez utiliser des scripts d’automatisation pour créer et supprimer des VM chaque fois qu’un projet a besoin d’être créé, mais vous ne serez pas nécessairement au courant des instances de stockage créées en cours de route. Cela conduit à l’accumulation d’instances de stockage qui ne servent pas la charge de travail, mais qui se reflètent sur les factures.Pour éviter cela, recherchez les volumes de stockage et les snapshots qui ne sont plus utilisés et supprimez ces ressources orphelines.
  • Composants réseau obsolètes :  Les équilibreurs de charge et les composants réseau peuvent devenir obsolètes en raison de modifications de l’architecture de l’application ou des exigences de mise à l’échelle. Par exemple, lors de la modernisation des applications, un équilibreur de charge configuré pour une architecture monolithique deviendra obsolète lorsque les microservices seront répartis sur différents serveurs et services.Les scripts d’automatisation peuvent régulièrement auditer la topologie du réseau et identifier les composants inutiles.

 Exploite-t-on efficacement les plans d’éparnes ? 

Lorsque vous avez des charges de travail qui fonctionnent à grande échelle ou sur une longue période, vous pouvez tirer parti des plans d’économies des fournisseurs de services infonuagiques. Généralement, ils sont de deux types : les instances de réservation et les remises basées sur le volume.

  • Réservation d’instances : Plus le contrat d’un service cloud est long, plus le prix unitaire est bas. Cela fonctionne pour les charges de travail d’application que vous exécuterez pendant des années. Vous pouvez éviter de payer un prix d’utilisation à la demande pour eux en identifiant leur consommation de base et en optant pour des instances réservées. Cela dit, puisque vous payez à l’avance pour de tels cas, il y a aussi un risque de perte d’investissement en raison de la sous-utilisation. Il faut donc préciser l’affectation des ressources d’une charge de travail, qui nécessite au moins un cycle d’observation. Il y a une méthode astucieuse pour gérer cela. Vous pouvez opter pour des instances réservées uniquement pour l’environnement de développement et de test. Une fois que vous vous familiarisez avec le modèle d’utilisation de l’application, appliquez les informations à l’environnement de production.
  • Rabais en fonction du volume : plus le volume des ressources est important, plus le prix unitaire est bas. Cela fonctionne pour les charges de travail à haut volume. Par exemple, les établissements de négociation qui effectuent quotidiennement des analyses de données en temps réel peuvent viser à obtenir des coûts actualisés pour les données qu’ils traitent et les ressources informatiques qu’ils utilisent. Nous recommandons d’héberger ces charges de travail auprès d’un seul fournisseur pour tirer parti de cette remise, car les volumes de ressources répartis entre les fournisseurs sont moins susceptibles d’atteindre les seuils admissibles à la remise offerts par un fournisseur particulier. L’hébergement en nuage unique, cependant, affecte les capacités de reprise après sinistre. Assurez-vous donc de prendre les mesures de redondance appropriées si vous voulez profiter des rabais fondés sur le volume pour les charges de travail critiques.

Nous répondrons aux quatre questions restantes dans la deuxième partie de cette série de blogues, qui sera publiée dans deux semaines.

En attendant, si vous souhaitez optimiser votre budget informatique pour vos objectifs de transformation numérique, consultez notre dernier livre blanc,  Comment les DSI peuvent optimiser leurs ressources   vous aider de quatre façons :

  1. Utiliser efficacement le budget pour les besoins informatiques standards : Découvrez comment notre cadre d’adoption technologique peut vous aider à allouer vos investissements informatiques de manière stratégique, afin de maximiser vos résultats commerciaux.
  2. Les investissements classiques en TI ne suffisent pas : Il faut aussi un moteur de croissance. Lisez notre étude de cas sur General Electric pour découvrir comment combiner la technologie avec vos ressources commerciales existantes et créer un moteur de revenus alternatif.
  3.  Côté coûts, le cloud est une arme à double tranchant : Utilisez-le à bon escient. Comprenez le rôle clé des DSI dans l’optimisation des coûts liés au cloud et consultez notre liste de contrôle pour maîtriser les principes fondamentaux d’une utilisation optimale du cloud.
  4. Les entreprises peuvent économiser jusqu’à 60 % de leurs coûts cloud en transférant leurs charges de travail vers leurs propres centres de données. Découvrez en détail l’histoire de la migration d’une entreprise SaaS hors du cloud, ainsi que les calculs qui ont permis de réaliser ces économies substantielles.

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Source8 questions for cloud cost optimization—Part 1  rédigé par Javith Razvi

  1. Shiam Beeharry

    Merci pour cet article Gawree. Mais, quel est l’impact negatif du cloud sur l’environnement?

    • Rabeb Hammami

      Bonjour Shiam !
      Merci pour votre question ! Le cloud peut avoir un impact environnemental négatif principalement en raison de la consommation d’énergie des centres de données, souvent alimentés par des sources non renouvelables, ce qui augmente les émissions de carbone.

      Il génère également des déchets électroniques à cause de l’obsolescence des équipements et consomme de grandes quantités d’eau pour le refroidissement. Cependant, des efforts sont faits pour réduire cet impact, notamment via l’utilisation d’énergies renouvelables et l’optimisation des opérations pour améliorer l’efficacité énergétique.

      Merci