Valeur des données : Celles-ci sont plus chères que vous ne le pensez

Au début des années 1910, une recherche rapide révèle que les gens commençaient à considérer le pétrole comme de “l’or noir”. Ceci fait référence à la grande valeur du pétrole, qui est devenu un produit de première nécessité grâce à l’invention du moteur à combustion interne. Actuellement, il existe un autre élément qui a une grande valeur et que des gens qualifient d’or : les données.

En 2018, nous produisions 2,5 quintillions d’octets de données chaque jour. Cela représente une grande quantité d’informations. Et avec le développement des montres, capteurs intelligents, et autres objets IoT, le volume et la valeur des données ne peut qu’augmenter.

Et si vous êtes dans le domaine des produits, du marketing, ou dans n’importe quel département de tout niveau, vous devez être bien conscient de la valeur des données. Si elles sont correctement analysées, ces données peuvent vous éclairer sur les besoins et les attentes des utilisateurs, ce qui vous aidera à mieux les servir et vous apportera une grande valeur.

En revanche, des données erronées peuvent compromettre ce processus. Comme dit le dicton, ‘Une entrée de données incorrectes entraîne la sortie de données de même qualité’. Il faut ensuite filtrer et corriger ces dernières, ce qui peut entraîner des coûts importants. À quel point ? En 2016, IBM a estimé que des données de mauvaise qualité coûtaient 3 100 milliards de dollars par an à l’économie américaine.

En plus de cela, il y a d’autres éléments auxquels vous devez faire attention face à ce nouvel or. Il faut s’assurer de la conformité avec la loi sur la confidentialité des données en cas de collecte d’informations personnelles de toute nature. De plus, il y a le risque et le coût des violations de données si vos mesures de sécurité ne sont pas à la hauteur.

Comme vous pouvez le constater, le stockage et l’utilisation de ce nouvel or présentent un certain nombre de responsabilités et de risques. Et ce n’est pas tout.

Hormis ces exigences et préoccupations évidentes, le stockage et le traitement des données présentent également un coût environnemental et opérationnel. Selon un rapport de Gartner publié en décembre 2014, le coût moyen du stockage de 1 To de données était de 3 351 dollars par an.

Même si les coûts de stockage par To ont baissé fortement, la quantité totale de données stockées, en particulier par les grandes entreprises, a augmenté de façon exponentielle.

En outre, comme l’indique le premier article ci-dessous, le passage au cloud ne change pas les données en un état amorphe et léger. Au final, celles-ci sont toujours stockées sur un matériel informatique. Et ce dernier nécessite des dépenses et de l’électricité pour fonctionner.

Comment cela affecte-t-il l’environnement et les profits de l’entreprise ? Vous trouverez ci-dessous cinq articles qui répondent à cette question en détail :

Le cloud, comme le souligne l’article, est un ” carnivore ” qui consomme l’équivalent de 50 000 foyers en électricité. De plus, les centres de données ont souvent besoin de grandes quantités d’eau pour fonctionner, entraînant des pénuries d’eau dans les régions voisines. Même si des entreprises comme Google s’engagent à ” régénérer ” les réserves d’eau et à adopter une approche ” neutre en carbone “, ces promesses sont-elles réalisables face à la hausse attendue des exigences en matière de stockage ?

Tandis que les géants de la technologie promettent de prendre des mesures pour réduire ou compenser l’impact environnemental de leurs centres de données, ceux-ci ne sont pas les seuls à pouvoir apporter leur aide. Les entreprises peuvent aussi contribuer à ces efforts. De la déduplication à la compression, il existe plusieurs moyens de réduire l’empreinte carbone de vos données.

Tant que le monde digital existe, les données continueront également d’exister. Comme nous ne pouvons pas nous en débarrasser, la meilleure chose à faire est de réduire l’impact des données que nous stockons. Cet article énumère les mesures que peut prendre votre entreprise, à part la réduction du stockage des données, afin de minimiser davantage son empreinte carbone.

La création de sources d’énergie propres pour alimenter nos centres de données est importante. Toutefois, cela ne suffit pas pour limiter leur impact sur notre environnement. Des systèmes de refroidissement améliorés ne nécessitant pas d’eau potable et de meilleurs processeurs sont susceptibles de contribuer à cet objectif, tout comme l’IA. Les logiciels dotés d’IA pourraient améliorer l’efficacité des CPU, permettant aux entreprises d’en faire plus avec moins d’équipements.

Au cours des deux dernières années, la seule lueur d’espoir était la réduction des déplacements entre chez soi et le lieu de travail, entraînant une diminution des émissions de gaz à effet de serre. Toutefois, notre utilisation croissante d’internet risque de réduire ces ” progrès “. Des réunions virtuelles au streaming vidéo, chaque activité en ligne contribue à l’impact environnemental d’Internet. La solution ? Faire des petits sacrifices, en éteignant par exemple sa caméra ou encore en regardant un film en résolution standard plutôt qu’en ultra HD.

En l’absence d’un scénario mettant fin à la civilisation telle que nous la connaissons, les données ne disparaîtront pas du jour au lendemain. La quantité de celles-ci que nous créons, utilisons et partageons ne cessera d’augmenter. La seule “solution” consiste à trouver un moyen permettant la réduction de l’impact de leur utilisation.

Bien que de grands changements technologiques soient nécessaires pour réaliser un changement significatif, de simples mesures prises dès aujourd’hui pourraient réduire les coûts écologiques du monde digital. Ainsi, nous aurions plus de temps avant de devoir choisir entre le refroidissement des centres de données hébergeant nos plateformes de streaming et l’obtention d’eau à boire.

P.S. Ceci peut être compté comme une raison supplémentaire pour laquelle le Metaverse est probablement une mauvaise idée, au moins pour le moment.

Source : Five worthy reads: Your data costs you more than you know