eIDAS 2.0: À quoi faut-il s'attendre ?

Dans notre monde de plus en plus numérisé, on ne saurait trop insister sur l’importance de l’identité numérique. Qu’il s’agisse de services bancaires en ligne, d’achats sur Internet ou d’interactions avec les autorités gouvernementales, la nécessité d’actions en ligne sécurisées et pratiques est primordiale. Cependant, les méthodes traditionnelles de vérification d’identité sont confrontées à des limites pour trouver le bon équilibre entre la sécurité et la convivialité. Entrez eIDAS (Identification électronique et services de confiance) – un règlement de l’Union européenne lancé en 2016 pour normaliser les services d’identification et de confiance électroniques. Aujourd’hui, avec l’arrivée imminente d’eIDAS 2.0, nous nous penchons sur l’évolution de ce système et son impact potentiel sur l’avenir de l’identité numérique en Europe.

La fondation : Que réglemente la directive eIDAS ? 

La directive eIDAS, établie par l’Union européenne, est la pierre angulaire d’un paysage numérique harmonisé dans ses pays membres. Au-delà de la simple création d’un cadre pour les services d’identification et de confiance électroniques, eIDAS vise à assurer la sécurité juridique tout en favorisant la reconnaissance et l’acceptation universelles au sein de l’UE. Cette directive sert de pivot pour un environnement numérique parfaitement interconnecté. Son objectif principal est de donner aux individus et aux entreprises les moyens de s’engager dans une communication numérique sécurisée, de signer des documents et d’exécuter des transactions avec facilité et fiabilité. Dans cette section, nous décortiquons les couches d’eIDAS, en explorant le paysage réglementaire qui sous-tend un écosystème numérique fiable et efficace à travers l’Union européenne.

Le besoin d’eIDAS 2.0: Adaptation à un paysage numérique en mutation 

En réponse à l’évolution rapide de la technologie, l’UE a reconnu la nécessité d’une version améliorée du règlement eIDAS, ce qui a conduit à la création d’eIDAS 2.0. L’objectif principal d’eIDAS 2.0, au-delà de quelques optimisations, est d’améliorer la praticité d’AutoIdent et d’introduire un nouveau processus. Cette version apporte trois distinctions clés :

  • Correction de la vulnérabilité : L’un des objectifs essentiels de l’élaboration du projet eIDAS 2.0 était de favoriser une plus grande cohérence dans l’utilisation des services de confiance électroniques dans les pays membres de l’UE. Les normes transnationales existantes se heurtaient à des incohérences dans la mise en œuvre au niveau national, ce qui entraînait des difficultés. eIDAS 2.0 aborde ce problème en introduisant des exigences et des directives détaillées pour les prestataires de services de confiance, visant une application cohérente de la réglementation.

  • Extension du champ d’application : eIDAS 2.0 étend son champ d’application pour englober des services de confiance supplémentaires, élargissant la couverture au-delà des sceaux électroniques, des signatures et des horodatages. La version révisée introduit des innovations telles que le courrier recommandé électronique et les certificats électroniques pour l’authentification. Un ajout notable est le concept de Fournisseurs de services de confiance Qualifiés( QTSP), permettant la certification des fournisseurs répondant à des normes de sécurité strictes.

  • Introduction du portefeuille d’identité : L’innovation majeure d’eIDAS 2.0 est le lancement prévu d’un portefeuille numérique, ou portefeuille d’identité, téléchargeable par les particuliers et les entreprises sur leurs smartphones. Ce logiciel centralise le stockage et la gestion des certificats et preuves liés à l’identification électronique et aux services de confiance. Le portefeuille d’identité vise à rationaliser le stockage des documents, à réduire la fragmentation et à offrir aux utilisateurs un meilleur contrôle et un meilleur accès à leurs données d’identité numérique.

Malgré les aspects positifs attendus pour le portefeuille d’identité, des défis similaires à ceux rencontrés par l’initiative eID émergent:

  • Fragmentation : Les systèmes nationaux d’identification électronique au sein de l’UE manquent d’interopérabilité, ce qui rend difficile l’adoption universelle d’un portefeuille d’identification unique.

  • Manque d’acceptation : Les tentatives précédentes, telles que l’aÏD, n’ont pas été acceptées par le public. On ne sait toujours pas dans quelle mesure le portefeuille d’identité sera adopté, surtout s’il est perçu comme étant uniquement destiné à l’administration en ligne.

  • Défis techniques : La mise en œuvre de l’eID et du portefeuille d’identité implique l’intégration de technologies dans divers services et applications. Le portefeuille d’identité est confronté à des défis techniques liés à sa dépendance vis-à-vis des appareils des utilisateurs finaux, ce qui entraîne des exclusions basées sur des circonstances techniques.

 Quand l’eIDAS 2.0 entre-t-il en vigueur? 

La mise en œuvre prévue du règlement eIDAS 2.0 devrait avoir lieu d’ici la fin de 2023. Par la suite, la Commission européenne promulguera des règlements d’exécution et les pays membres seront mandatés pour adopter eIDAS 2.0, en fonction du calendrier de mise en œuvre.

Après l’adoption du règlement, les États membres de l’UE sont tenus de fournir un portefeuille d’identité numérique (DIW) à tous les citoyens, résidents et entreprises de l’UE. L’objectif est de garantir qu’au moins 80% des citoyens de l’UE possèdent un système d’identification numérique fonctionnelle d’ici à la fin de 2023. La réalisation effective de ces objectifs reste incertaine, comme discuté dans la section précédente.

 eIDAS 2.0 transforme l’identité numérique à travers l’europe 

Alors que nous évoluons dans la révolution numérique en cours, la demande de solutions d’identité numérique robustes et sécurisées est à la hausse. eIDAS 2.0 apparaît comme une avancée cruciale dans l’amélioration du cadre actuel, offrant une expérience plus conviviale et sécurisée pour les particuliers et les entreprises.

En substance, le règlement eIDAS 2.0 marque un bond en avant significatif dans l’avancement de la numérisation au sein de l’UE, en établissant un environnement fiable et sécurisé pour l’identification et les transactions électroniques. Cette évolution permet aux entreprises et aux particuliers d’accéder à des services numériques rationalisés et sécurisés. L’accent accru mis sur la protection des données dans le règlement actualisé contribue à renforcer la confiance des utilisateurs et à élargir l’acceptation des services numériques.

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